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A PARAITRE A L'AUTOMNE

Patrice  présente ci-dessous ce qu'il appelle notre "nouvelle collection d'automne":

 

Cette année, les hasards de la programmation chez différents éditeurs font que pas moins de quatre nouveaux titres sortiront courant septembre/octobre 2013. Trois seront cosignés par Françoise Malaval pour les illustrations et le quatrième le sera en mon nom seul. Pour éviter embarras de l’habituelle rentrée littéraire… voici donc la « nouvelle collection d’automne » que je vous présente au printemps (du moins ce qu’il en reste !)

Commençons tout d’abord par le livre que Françoise et moi attendons depuis si longtemps et qui est le fruit de plus de deux années de travail : La faim de l’ogre, aux éditions Vents d’ailleurs. Il s’agit d’une adaptation d’un conte de la tradition des Jatakas, dont le thème demeure plus que jamais contemporain : l’appétit du pouvoir et le manque de contrôle de ceux chez qui il se manifeste le plus. À la fois album et livre d’art, l’ouvrage se présente sous une forme tout à fait particulière et unique. Neuf planches individuelles qui réunies forment un seul et véritable tableau de grand format. Voici ce que dit Françoise à son sujet :

« C'est au cours de nos voyages en Thaïlande que j'ai décidé de me pencher plus particulièrement sur les nombreuses peintures murales qu’on trouve dans ce pays. L'étude de leurs spécificités a suscité un très vif intérêt chez l'illustratrice que je suis. Dans une majorité de cas, en effet, on se trouve face à une seule et unique image qui constitue le support narratif global de l'intégralité d'un conte. Toute l'histoire tient en une image ! Les épisodes principaux y sont figurés mais pas forcément dans une suite logique et les divers moments du récit s'articulent selon une logique essentiellement esthétique, ce qui est très étonnant pour un esprit occidental. Autre découverte : si les personnages principaux sont figés dans une représentation immuable et conventionnelle, les figurants apparaissent souvent comme contemporains à l'artiste à qui on doit leur réalisation. Les décors sont également ceux dans lesquels il évolue lui-même. Ainsi différentes époques et lieux se côtoient et se mélangent étonnamment dans l'image. »

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Le second titre est un roman jeunesse illustré, il est également le fruit de nos voyages en Asie, mais cette fois au cœur du Kerala. Son titre : Ombres et Petite-Lumière aux éditions Belin, dans l’excellente collection Terres Insolites dirigée par François Beiger.

Au cours d’un de nos nombreux séjours en Inde, nous avons eu l’immense chance de rencontrer la famille Pullavar, les derniers montreurs d’ombres du Kerala, une tradition sur le point de disparaître. À cette occasion, Françoise a eu le privilège d’être l’une des toutes premières femmes à pouvoir passer derrière la toile servant d’écran pour se tenir aux côtés des manipulateurs d’ombres. C’est de cette expérience unique que nous est venue l’idée de mêler à la fois le théâtre d’ombres et la condition des petites filles en ce pays. Ce voyage, au cœur d’un art ancestral qui doit faire face à la réalité contemporaine et aux changements de mentalités, est aussi l’occasion de porter un autre regard sur l’Inde. Aujourd’hui, l’un des enjeux majeurs de ce pays réside dans ce qui peut s’avérer être une confrontation entre tradition et modernité ou au contraire une synergie formidable pour le futur.

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Pour Le  voyage au-delà du par-delà, aux éditions AEncrages, un éditeur-imprimeur de très beaux ouvrages de poésie contemporaine, c’est à une autre pérégrination que j’invite le lecteur puisqu’elle s’inscrit cette fois dans le registre des grands voyages imaginaires.

« J’ai choisi de mettre mes pas dans les traces d’un grand voyageur du XIVe qui ne quitta guère en vérité sa chambre de lecture. Son périple jusqu’au-delà des Indes mystérieuses, il en trouva la matière dans les écrits et les cartes laissés par ceux qui se risquèrent réellement à franchir la ligne d’horizon. Il était donc naturel que je revisite à mon tour et de pareille façon les pages de celui dont on ne sait s’il fut Sir John de Mandeville venu d’Angleterre ou Jean de Bourgogne, dit Jehan à la barbe, apothicaire dans la bonne ville de Liège. À travers son arpentement des Merveilles du Monde, je me suis plu à relever et à mettre en mes propres mots ce qui éclaire aujourd’hui notre perception de l’Autre et de l’Ailleurs. L’écriture de ce texte et le travail de gravure de Françoise Malaval ont été réalisés dans le cadre d’une résidence d’écriture et d’illustration proposée par la Médiathèque départementale du Doubs et la Ville de L’Isle-sur-le-Doubs. »

 

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Enfin, dernier ouvrage que je vous propose pour cet automne : Du sable entre tes doigts, aux éditions Le Muscadier, dans une toute nouvelle collection « Place du marché » qu’anime Eric Denniel, un libraire jeunesse qui se lance courageusement dans un projet éditorial. Voici comment il présente son projet.

Utiliser son temps de cerveau disponible pour développer son sens critique : tel est l’objectif de Place du marché, une collection de nouvelles et romans émancipateurs et jubilatoires destinée aux jeunes lecteurs curieux à partir du CM ou du collège. Les enfants et leurs parents y trouveront des clés pour analyser et comprendre les problèmes sociaux, économiques et éthiques de notre monde contemporain – en particulier des arguments pour résister à l’intégrisme financier, des histoires de luttes et de progrès humains, des grains de sable et des pavés, des saveurs et des parfums qui titillent les papilles, les narines et les neurones – bref, « un monde de partage et non un partage du monde ».  S’il est difficile, pour un enfant, de ne pas être et de ne pas consommer comme tout le monde, il est réconfortant de savoir que d’autres personnes pensent comme lui, autrement.

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Ceux qui connaissent mes différents engagements se doutent bien que pareil projet éditorial ne pouvait que me concerner. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai accepté l’invitation d’Eric.

Du sable entre tes doigts se propose d’apporter un témoignage au sujet de la crise des subprimes afin d’offrir aux jeunes lecteurs un regard susceptible de donner autant à comprendre qu’à les inciter à agir plus tard de façon citoyenne et concernée. Cleveland, 2011. Comme des dizaines de milliers d’Américains mis à la rue ou sur la route, les parents de Jordan se trouvent contraints de quitter leur maison faute de pouvoir faire face au crédit immobilier toxique qu’ils ont contracté auprès d’un agent véreux. Comment la crise se traduit-elle au quotidien pour ceux qu’elle frappe de plein fouet ? Cette crise dont on parle comme s’il s’agissait d’une maladie pour laquelle il n’existe pas de remède et à laquelle il va falloir s’habituer dans les années à venir. En quoi peut-elle balayer une famille comme les autres et bouleverser entièrement la vie d’un garçon de 12 ans ?

 

Voilà donc présentés en avant première ces quatre livres qui sortiront en septembre/octobre 2013. Merci pour l’attention que vous aurez  bien voulu accorder à l’annonce de ces prochains ouvrages et pour celle que vous voudrez bien leur apporter lors de leur prochaine parution. Ce sont là des projets de cœur qu’il n’a pas toujours été facile de mener à bien dans le climat de frilosité éditoriale que nous connaissons aujourd’hui où les impératifs commerciaux prennent le pas sur l’originalité. C’est pourquoi je tiens à remercier ici tout particulièrement ceux qui les ont rendus possibles : Yves Bourdais et Isabelle Moureaux de la médiathèque départementale du Doubs, Roland Chopar et Simon Pasquier des éditions Aencrages, Françoise Beiger et Nathalie Maitenaz aux éditions Belin ainsi que Jean-Yves Loude mon ami et auteur parrain au sein de cette maison, Eric Denniel aux éditions Le Musacadier et Gilles Colleu et Jutta Hepke des éditions Vents d’Ailleurs.

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